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Dernière mise à jour : 24 févr.

Le 25 janvier dernier, Céline Bardet, Fondatrice et Directrice de We Are Not Weapons of War (WWoW) participait à la conférence de presse organisée par la Cour Grand-Ducale du Luxembourg pour annoncer le Forum Stand Speak Rise Up.

A l’initiative de S.A.R La Grande Duchesse du Luxembourg et co-organisé par WWoW et la Fondation Mukwege, ce forum international aura lieu les 26 et 27 mars prochains, à Luxembourg.


Parce que ce forum se veut être un véritable appel à l’action face au fléau des violences sexuelles dans les conflits et environnements fragiles, Céline Bardet a souhaité expliquer l’importance de cette initiative et rappeler combien il est essentiel que chacun soit acteur du changement.


Bonjour à toutes et à tous,

Votre Altesse, Chère Madame, Cher Docteur, cher Denis,

C’est un grand honneur pour moi, mais aussi et surtout pour mon organisation, We Are NOT Weapons Of War, d’être ici aujourd’hui pour parler et annoncer cet événement si important qu’est le forum StandSpeakRiseUp créé à l’initiative de son Altesse Royale la Grande Duchesse du Luxembourg.

Étant moi-même juriste et enquêtrice criminelle internationale, je passe beaucoup de temps dans les zones de conflits et post conflits, ainsi aux mots ; j’ai choisi l’action.

Je veux d’abord remercier du fond du cœur, Son Altesse Royale, la Grande Duchesse, pour laquelle j’ai beaucoup de respect, mais aussi, et je veux le dire ici, beaucoup d’affection et d’admiration notamment pour le courage dont elle fait preuve en choisissant de s’engager, en plus de tous les combats qu’elle mène, sur cette question si difficile des violences faites aux femmes et particulièrement sur celle complexe du viol de guerre.

Je veux remercier aussi et rendre hommage à toute son équipe qui travaille d’arrache-pied avec nous, pour mettre en place ce forum. Je suis également honorée, fière aussi (et je dois l’avouer toujours intimidée à chaque fois que je suis en sa présence), d’être aux côtés du Dr. Mukwege et de sa fondation pour la mise en place de ce forum. Je crois qu’il n’y a plus de mots pour vous qualifier Monsieur ; je dirais que votre simple existence, votre force comme votre émotion si pudique, ont rendu ce monde plus beau et donnent de l’espoir à beaucoup. We Are NOT Weapons Of War, que j’ai fondé en 2014 est une petite ONG, basée en France à Paris. J’ai voulu lui donner ce nom qui sonne comme une campagne, comme un cri, comme une revendication Nous ne Sommes pas des Armes de Guerre parce que j’étais obsédée par ces simples questions :

  • Comment à un moment, nous l’humanité, avons-nous fait du corps des femmes et dans certains cas, de celui des hommes, des armes de guerre ?

  • Comment à un moment, nous l’humanité, avons-nous pu accepter, de détourner le regard et de considérer normal ces viols d’une extrême violence, des viols publics, systématiques, devant les enfants, les maris, dans les rues à la vue de tous, des viols que subissent des gens de tous âges, y compris de très jeunes enfants.

  • Comment nous l’humanité, avons-nous pu pendant des décennies et encore aujourd’hui, baisser les yeux en se disant c’est loin tout cela, cela ne me concerne pas, ou encore c’est la guerre, cela arrive depuis toujours et nous ne pouvons rien y faire.

J’ai entendu ces phrases si souvent qu’une sorte de rage en est née, que je n’ai pas pu continuer mon travail sans mettre au profit de cette cause mon expertise et mon temps. Et parce que je vous le dis, si vous rencontrez ne serait-ce qu’une seule fois, une survivante, plus jamais vous ne pourrez détourner ce regard et continuer votre chemin comme si de rien n’était. Je n’ai pas pu accepter, en faisant mon métier de juriste, de me heurter à ce silence, d’ignorer ces femmes invisibles, celles que l’on ne veut pas voir et que l’on ne veut surtout pas entendre ; ni nourrir une forme de tolérance acceptée concernant les victimes de viols comme si le fait d’avoir survécu et d’avoir vécu cela, faisant qu’au fond ce n’était pas si grave.

Il est venu tard si tard ce moment où le monde a enfin pris un peu conscience de ce que signifiait l’utilisation de ces viols dans les zones fragiles, dans les conflits bien sûr, mais aussi aujourd’hui sur les routes des migrations et depuis longtemps dans les camps de réfugiés.

 

Cette arme que j’appelle le crime parfait, a pu en toute impunité continuer à s’étendre telle une épidémie dans tous les conflits et les contextes chaotiques. Daech en Irak et en Syrie ou Boko Haram au Nigeria en ont fait une arme massive et systématique. Des manuels ont été développés expliquant comment violer, qui violer, et selon les âges, quelle approche adopter. C’est cela aussi le viol de guerre et c’est assez fou qu’en 2019 nous soyons encore indifférents à une telle pratique. L’esclavage sexuel a été institutionnalisé, la Bosnie a connu des camps de viols, des zones créées avec pour seul but de transformer les femmes en esclaves sexuelles, des femmes à disposition violées nuit et jour à raison de dizaines de fois par jour ! Ceci à 2000 km d’ici, ceci en Europe. Le viol de guerre contrairement aux idées reçues n’a ni culture, ni nationalité, ni religion. Il n’est pas l’apanage de pays ou de régions en particulier, il n’y a pas un gêne ou une culture du viol selon que l’on soit africain, européen ou asiatique. Le viol dans les conflits est partout, a été utilisé en masse pendant la Seconde Guerre Mondiale et rayé des livres d’histoire. Ceci n’est plus tolérable. Nous ne pouvons plus continuer à vivre et nourrir des préjugés, à méconnaitre ce qu’est de manière précise cette arme à déflagration multiple et à continuer de penser que cela ne concerne que les autres.

Le viol dans les conflits est une arme, comme une kalachnikov, il est systématique, organisé voire ordonné à haut niveau. C’est un acte de torture et d’humiliation, ce n’est pas une pulsion sexuelle ni un dommage collatéral de guerre.

Non le viol n’est pas une fatalité, Nous pouvons y mettre fin, nous pouvons changer la donne et c’est en le faisant ensemble que nous y parviendrons. WWoW fonctionne comme une start up à but non lucratif avec pour objectif de tirer d’une expérience de terrain une réflexion, afin de répondre à cette endémie de manière impactante et innovante. De renverser les schémas, afin de produire des réponses qui correspondent aux besoins des victimes et qui soient adaptées aux contextes dans lesquels ces crimes odieux ont lieu. WWoW travaille aussi avec les nouvelles technologies. Parce que la majorité des victimes ne sont même pas identifiées et n’ont pas accès aux services, ou se trouvent dans des lieux reculés, WWoW développe un outil numérique, Back Up, qui permet aux survivant.e.s de se signaler, d’accéder aux services et de sauvegarder les éléments de preuves. Back-Up est aussi et surtout l’outil qui donne une voix aux victimes, qui leur permet de s’identifier et d’être prises en charge au niveau local, tout en organisant une coordination et une collaboration plus efficace entre tous les acteurs professionnels de la question.

Les violences sexuelles dans les conflits sont une question de paix et de sécurité et le Prix Nobel de la Paix cette année, co-remis à Denis Mukwege et Nadia Murad le prouve. Le viol de guerre est depuis des années reconnu comme un élément constitutif de crime de guerre, de crime contre l’humanité et de génocide. Pourtant encore trop peu d’auteurs de ces crimes (qu’ils les commettent ou bien qu’ils les ordonnent et planifient) sont poursuivis. L’impunité règne en maître, alors il nous faut nous regarder en face parce que nous seuls, parce que nous le décidons, pouvons mettre fin à cette situation.

Aucun autre crime que celui des violences sexuelles dans les conflits et zones fragiles ne bénéficie d’une telle impunité, comme s’il n’existait pas, comme si ces survivantes étaient des éléments invisibles de nos sociétés. Cela est intolérable et c’est un abîme dans lequel nous avons tous plongé, et duquel aujourd’hui nous devons tous sortir. Il est de notre devoir moral et éthique de ne plus tolérer que le corps devienne un enjeu de guerre pour des objectifs de nettoyage ethnique, de terreur et de terrorisme ou pour des raisons politiques, stratégiques ou économiques.

Le viol de guerre est le seul crime qui ne se contente pas de cibler une victime mais crée des victimes indirectes en détruisant les familles, les couples, les communautés, en installant la honte et le stigma, en mettant au monde des enfants issus de ces viols, des enfants sans identité, sans état civil souvent, sans soutien ni accompagnement. C’est le crime parfait, parce c’est aussi le plus efficace, le moins coûteux et un des plus utilisés aujourd’hui dans le monde.

Aucun chiffre vérifié n’existe. Nombre de victimes ne sont jamais identifiées, la plupart encore aujourd’hui n’ont reçu aucun soin que ce soit médical, psycho-social ou autre. Il crée un trauma profond qui demande un accompagnement conséquent. Il est un besoin plus qu’urgent d’élever la voix, de fédérer et de répondre à cet appel à l’action que lance Son Altesse Royale la Grande Duchesse du Luxembourg à travers ce forum. Forum qui se doit non pas d’être un aboutissement, mais bien le point de départ d’un renversement des schémas et des systèmes pour commencer à réellement saisir l’urgence et l’ampleur de la situation, afin d’y répondre, non pas dans des années, non pas demain, mais aujourd’hui et maintenant. Un forum qui doit être le point de départ d’un changement auquel tout le monde doit prendre part. Le temps de l’échec est terminé, celui des solutions doit prévaloir.

Parce que la première arme contre les violences sexuelles dans les conflits c’est NOUS. Parce qu’il nous faut faire changer la honte de camp, parce qu’il nous faut être courageux et parler ; parler et écouter, écouter celles que l’on qualifie souvent de silencieuses. Mais les survivantes ont des voix, elles veulent parler, chaque jour dans tous les pays, je rencontre des femmes et des hommes qui racontent ce qu’ils ont vécu.

Le problème n’est donc pas le silence DES Victimes, le problème c’est le silence de nos sociétés. Ainsi, pour vaincre ce crime intolérable, il nous faut des voix bien-sûr, mais il nous faut aussi et d’abord des moyens. Nous ne pouvons plus continuer à parler tout en ne fournissant aucun moyen d’actions à ceux qui sur le terrain et dans le monde entier travaillent à fournir des solutions, travaillent à ce plaidoyer si essentiel. Nous ne pouvons pas continuer à condamner et à s’indigner sans aucune volonté politique en marche derrière. L’émotion est digne, mais elle reste éphémère. Faisons de cette émotion, qui est l’essence même de ce qui fait de nous des êtres humains, une force de changement pour construire le monde que nous voulons. Je vous remercie. Céline Bardet, Fondatrice et Directrice de We are NOT Weapons of War

 
  • Le site du Forum Stand Speak Rise Up, c’est par ici,

  • Le site de We Are Not Weapons of War (WWoW), c’est par ici.

Crédit photo : © 2019 Cour Grand-Ducale / Sophie Margue


  • 19 juin 2018
  • 5 min de lecture

Dernière mise à jour : 24 févr.

19 Juin, Journée internationale pour l’élimination des violences sexuelles en temps de conflit





NE SOYONS PLUS DES ARMES DE GUERRE


Adoptée en 2015 par les Nations Unies après des années de pression et d’activisme de la société civile et des survivant.e.s, la Journée internationale pour l’élimination des violences sexuelles en temps de conflit est une journée symbolique, à l’instar de toutes celles que l’on voit défiler au long de l’année. Pourtant, son adoption est primordiale : elle a permis de mettre en lumière la question du viol de guerre, de la porter plus fortement dans les débats internationaux et de la diffuser au grand public.


En 2018, nous sommes nombreux à avoir entendu l’expression du « viol comme arme de guerre » et nous savons, plus ou moins ce que le viol de guerre implique : des stratégies de conflit pensées, répondant à des objectifs précis, des viols systématiques commis avec extrême violence, souvent avec des objets, en public, devant les enfants, les familles… Nous avons tous vu les camps de viols en Bosnie-Herzégovine ; les centaines de milliers de viols en République Démocratique du Congo (et le combat acharné du Dr Denis Mukwege) ou encore les atrocités au Rwanda. Plus récemment encore, nous avons tous regardé l’atroce calvaire des Yézidis et des minorités irakiennes aux mains de Daech. Enfin, aujourd’hui, ce sont les Rohingyas et ces femmes qui accouchent de dizaines d’enfants issus du viol que nous regardons à travers nos écrans. Sans oublier les Syriens, les Libyens, et tous les autres.


Alors, demain qui allons-nous continuer de regarder sans rien faire ?


Si la question des violences sexuelles dans les conflits est devenue un sujet plus médiatisé et l’une des priorités affichées des organisations internationales, beaucoup de choses sont dites mais peu sont réellement faites. Il faut savoir que :

  • 2 victimes sur 3 n’ont toujours pas, ou pas eu, accès aux soins nécessaires, parce que les services n’identifient pas ces victimes qui se terrent.

  • 1 victime sur 3 se suicide dans les 3 jours de la commission du crime, parce qu’elle n’a eu personne vers qui se tourner.

  • Pas un seul conflit contemporain n’existe sans que le viol ne soit utilisé de façon systématique et endémique.

  • On estime que 9 migrants sur 10 sont violés sur la route des migrations (hommes, femmes et enfants confondus) ou que le viol dans leur pays d’origine est la cause de leur migration, sans pour autant que cela ne soit documenté et que les suivis ne soient fournis à ces victimes quand bien même elles se trouvent en Europe.

  • La violence sexuelle est massive dans les camps de réfugiés alors qu’ils devraient être le lieu où les victimes trouvent un peu de sécurité.

  • Les enfants issus du viol ne disposent d’aucun statut : ils ne sont pas considérés comme victime indirecte des viols de guerre mais sont pourtant stigmatisés dans les sociétés dans lesquels ils grandissent, souvent abandonnés par leur mère et sans accès à l’éducation.

Ainsi, si la sensibilisation est nécessaire, elle est hautement insuffisante sans l’action. Je passe énormément de temps dans des conférences, des évènements et dans les médias à expliquer ce qu’est le viol de guerre. Parce que certains stéréotypes persistent : que les viols sont partie intégrante des conflits, qu’ils sont le butin du guerrier, qu’ils existent depuis la nuit des temps, que l’on ne peut pas y faire grand-chose… Ou encore qu’ils sont une « question de femme » alors qu’il concerne tout le monde ; qu’ils renvoient à une pulsion sexuelle alors que la plupart des viols sont commis par objet. On tire dans le vagin des femmes, on développe des méthodes de tortures sexuelles sophistiquées, on drogue les exécutants, on utilise les migrants pour violer comme on utiliserait un outil. Loin d’être une pulsion, le viol a, de toute façon, toujours été une prise de pouvoir sur quelqu’un d’autre. Mais parmi tous ces préjugés, celui qui me dérange le plus reste à penser que le viol de guerre est une fatalité et que nous ne pouvons rien y faire. Il est urgent de repenser ce phénomène afin de proposer des réponses adéquates. Cela commence par la fin de l’impunité judiciaire sur ces crimes, ce qui ne pourra s’effectuer qu’avec un changement de mentalité à 180 degrés. Le viol n’est pas une fatalité, et le viol de guerre encore moins.

J’ai créé l’ONG We Are NOT Weapons Of War en juin 2014, au moment du Sommet Global sur les violences sexuelles dans les conflits à Londres. Si ce sont des premiers pas notables, énormément de choses restent encore à faire. Parce que sur le terrain, quasiment rien n’a changé ; les services ne parviennent pas à identifier les victimes. Le contexte culturel, la réalité du terrain et le manque de flexibilité des grosses organisations ne permettent pas de répondre efficacement et simplement aux besoins des victimes. Ces dernières ne veulent pas être enfermées dans ce statut de « victimes de viol de guerre » mais ont des projets, des envies de vivre, veulent être acteurs et actrices de leur vie et de leur futur. Elles refusent de plus en plus de répondre aux incessantes demandes d’entretien des ONG, des organisations internationales, des enquêteurs ou des journalistes. Les victimes ont survécu ; elles veulent vivre et ne veulent pas avoir à dire, redire et re-redire l’horreur de ce qu’elles ont vécu.

La plupart d’entre elles n’ont aucun espoir dans la justice, quasiment jamais saisie sur ces questions. Et quand elle l’est, la procédure est très longue. C’est souvent un calvaire de plus à entreprendre pour ces survivant.e.s. Il est impératif de tout repenser. Impératif d’écouter ces personnes et de répondre à leurs besoins au lieu de décider ce qu’ils « devraient » être, ce qu’ils « devraient » faire.

Face à cela, WWoW développe un outil numérique : le Back Up, qui permet de mettre les victimes en relation quasi immédiate avec des services (médicaux, sociaux, juridiques) où qu’elles se trouvent et de recueillir les informations judiciaires en les authentifiant, permettant ainsi que ces hommes, femmes et enfants n’aient plus à être sollicités mais puissent au contraire reprendre leur vie. Le Back Up permet également à toute personne tierce de transmettre des éléments d’information pouvant constituer des preuves judiciaires. Il est aussi et surtout l’outil qui donne une voix aux victimes, leur permet de se signaler et d’être prises en charge tout en organisant une coordination et une collaboration plus efficace entre tous les acteurs professionnels de la question.

En cette journée du 19 juin 2018, nous avons donc décidé de nous mobiliser. Non par une conférence, un colloque ou un atelier, mais en lançant un marathon du don pendant 24h. il est impératif de mobiliser, les Etats, le secteur privé et les organisations internationales et régionales pour réunir les fonds qui permettront la dissémination de l’ outil Back up dans 5 pays, 3 camps de réfugiés et sur la route migratoire. Ce 19 juin est donc une journée, simplement, pour que tout un chacun porte son attention sur la question des violences sexuelles dans les conflits et environnements fragiles, s’informe, partage et s’engage à nos côtés.

Parce que notre corps ne peut être un champ de bataille et parce que les nouvelles formes de violence et la nature des conflits contemporains doivent induire des nouvelles réponses. Parce qu’il nous faut repenser, innover, créer et s’engager. Parce que comme le disait Martin Luther King « Justice is JUST us ». Soyons celles et ceux que nous attendons : soyons les acteurs et actrices du monde que nous voulons. Céline BARDET, Fondatrice et Présidente de WWoW


Dernière mise à jour : 24 févr.

La Première Dame et les Grands Duchés sont en effet venus visiter Station F, l’énorme campus de start-up situé à Paris, et où l’on retrouve le programme d’incubateur qui accompagne WWoW, ShareIT.io.


Céline Bardet a donc pu présenter les missions que se donnent WWoW, et l’esprit qu’elle veut maintenir dans cette organisation tiré de ses nombreuses années d’expérience sur le terrain. Elle a pu présenter le projet phare de WWoW, le Back Up, accompagné par Nicolas Sanitas de InTech Luxembourg, qui développe ce nouvel outil numérique.

Le Back Up est une application numérique qui permettra d’une part de signaler les situations de viol de guerre et de mettre les victimes en contact avec des professionnels compétents (médecins, psychologues, avocats…). D’autre part, le Back Up se veut être un outil de mise en réseau des professionnels entre eux, pour plus de coordination. Le Back Up veut mettre la technologie au service des victimes et de la justice. C’est un outil entièrement sécurisé, qui permettra en outre de récolter des témoignages qui, en les recoupant, pourront faire apparaître des faisceaux d’indices, permettant par la suite de constituer des dossiers judiciaires.

Brigitte Macron et le Grand Duc et la Grande Duchesse du Luxembourg se sont montrés très intéressés par ce nouvel outil. Céline Bardet tient à ce que les différentes autorités nationales – et notamment en Europe – prennent conscience du fléau que constituent les violences sexuelles en conflit. Leur soutien est indispensable à la progression des activités comme celles que mènent Céline Bardet et l’équipe de WWoW. C’est aussi pour cela que Céline a choisi d’installer son ONG en France, avec des valeurs et des idéaux qui lui tiennent à cœur.

Cet échange fut très positif pour toute l’équipe de WWoW qui était heureuse de voir que les autorités de différents pays s’investissent dans cette cause ! Il y a encore 4 ans, quasiment personne ne parlait du viol de guerre. Aujourd’hui, journalistes, documentaristes et pouvoirs publics se saisissent du sujet, c’est déjà une première victoire pour WWoW. Mais il convient désormais de poursuivre l’action et de mener des projets qui toucheront directement les survivant.e.s. Le projet Back Up est quant à lui désormais bien lancé. Une première version de l’application sera testée dans plusieurs pays pilotes au cours de l’année 2018. Martin Chave


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